Le projet en bref
Courant 2018, les équipes de BayWa r.e. identifient avec le concours de la municipalité l’ancien terrain de manœuvres militaires de Saints-Geosmes comme potentiel site d’implantation d’un parc photovoltaïque au sol.
Historiquement, la zone d’implantation du futur parc solaire était un terrain de manœuvres militaires : plusieurs tranchées parcouraient le site. Une fois l’occupation militaire du site terminée, la parcelle a été classée en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type I en 2003 au regard de la présence d’un habitat de pelouses sèches calcicoles. Depuis plus de vingt ans, et en raison du manque d’entretien, cet habitat s’est effondré, passant de 45% de la superficie de la zone entre 2000 et 2005 à 3,5% en 2022, petit à petit envahi par deux espèces invasives : aubépines et prunelliers, ayant un impact négatif sur la végétation au sol et un pouvoir d’altération des fonctionnalités écologiques des pelouses sèches.
Dans l’objectif de concilier une participation active à la transition énergétique et à la préservation des espaces à enjeux environnementaux forts, le projet de parc photovoltaïque de Saints-Geosmes d’une puissance de 20 MWc permettra la recolonisation de l’habitat de pelouses calcicoles par l’intermédiaire de mesures environnementales dédiées, la mise en œuvre d’une démarche « Eviter, Réduire, Compenser » adaptée, et un suivi continu des états de conservation des pelouses pendant la durée complète d’exploitation de la centrale photovoltaïque.
Évolution des habitats du secteur d'étude
Un projet répondant aux enjeux énergétiques du territoire
A l’échelle du Grand Est, les centrales photovoltaïques représentaient 38 847 installations fin 2020, soit environ 5,6 % de la puissance du parc français, permettant de placer la région au sixième rang national pour la filière photovoltaïque (DREAL Grand Est, Panorama des énergies renouvelables et de récupération – édition 2021).
Les friches industrielles et toitures comme seuls emplacements dédiés à l’implantation de centrales photovoltaïques ne seront pas suffisants pour atteindre les objectifs nationaux, notamment au regard des différents scenarios RTE sur le mix électrique à 2050, qui prévoient dans leur scénario le plus défavorable, une multiplication par 7 de la puissance solaire installée. Ainsi, une ZNIEFF, comme celle objet du projet dont la balance écologique est en constante dégradation depuis plusieurs décennies, peut-être une surface adaptée au photovoltaïque si les habitats pour lesquels elles ont été inscrites sont compatibles avec un projet solaire, comme c'est le cas des pelouses sèches.
Le projet photovoltaïque de Saints-Geosmes s’inscrit donc dans une volonté locale de contribuer aux enjeux énergétiques français, comme le démontrent la délibération favorable de la mairie lors du Conseil Municipal de décembre 2018, ainsi que la délibération favorable de la Communauté de communes du Grand Langres lors du Conseil Communautaire de mai 2022.
Aperçu du projet
- Localisation du projet
Le site d’implantation du parc solaire se trouve dans le quart Nord-Est de la France, dans le département de la Haute-Marne (52), à environ 4,7 kilomètres au Sud-Est de Langres et à 35,5 kilomètres au Sud-Est de la ville de Chaumont.
Situé à environ 1,35 kilomètre au Sud-Est de la ville de Saints-Geosmes, dans la partie méridionale de la commune, le périmètre du projet est bordé sur sa frange Sud par la route départementale n°51 et sur sa frange Est par la route départementale n°122. Par ailleurs, le site se trouve dans la partie Sud-Est du secteur dit « Le Bois d’Amour », au lieu-dit « Les Essarts ».
La zone d’implantation du projet est un ancien terrain de manœuvres militaires. Sa strate arbustive est de type bois/taillis représentant une surface de 24,32 hectares dont 8,99 hectares représenteront la surface projetée au sol par les modules photovoltaïques.
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Données clés
- Type de centrale: au sol, fixe
- Puissance crête installée: 20 MWc
- Production estimée par an: 19,6 GWh
- Consommation équivalent habitant: 8 548, soit un peu plus de 40% de la population de la Communauté de communes du Grand Langres
- Surface d’étude initiale: 24,32 ha
- Surface de projection au sol des panneaux photovoltaïques: 8,99 ha
- Longueur de haie à planter et largeur: 470 mètres de longueur sur 2 mètres de largeur
- Superficie à défricher et à reboiser (compensation): 4,59 ha à défricher (boisements jeunes, de mauvaise qualité) contre 9 ha de reboisement prévu (essences locales et adaptées au territoire)
- Poste source pressenti: Champigny-les-Langres
Historique du projet
Projections du parc construit
Information et concertation
- Concertation territoriale
Concertation territoriale et information continue
Dès les prémices du projet, BayWa r.e. a sollicité les acteurs locaux (mairie, riverains, Préfecture, Département…) pour leur présenter le projet et répondre à leurs potentielles interrogations.
Dans un souci de proximité et dans l’optique de favoriser le dialogue, l’équipe projet a assuré une présence locale très régulière. Ainsi, depuis 2018, le calendrier de l’équipe projet est rythmé entre les participations à des réunions publiques d’informations, conseils municipaux, conseils communautaires, entretiens presse ou encore visites de sites, en transmettant les informations de manière transparente et continue sur le projet solaire de Saints-Geosmes.
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Financement participatif
Le 8 octobre 2021 a eu lieu une réunion publique de présentation du projet et de la démarche de financement participatif en mairie de Saints-Geosmes. Par la suite, la campagne de financement participatif a été lancée du 1er novembre au 31 décembre 2021 sur la plateforme en ligne de Lendosphère, permettant de collecter 50 000 euros auprès des habitants de la Communauté de communes du Grand Langres et des départements de la Haute-Marne et de la Marne.
Des mesures environnementales adaptées
Face à la constante dégradation de l’habitat de pelouses identifiée par le bureau d’études spécialisé ENVOL Environnement, l’équipe environnementale de BayWa r.e. a réfléchi à la définition de mesures environnementales adaptées afin d’encourager leur recolonisation.
Les mesures « ERC » envisagées sont les suivantes :
- Evitement
Les zones de pelouses calcicoles les mieux préservées sur le site du projet localisées à l’Est et au Sud-Est (notamment le long de la RD 122) sur une superficie de 0,85 ha n’étant pas encore recouvertes de fourrés seront majoritairement évitées. Aucune implantation de structures photovoltaïques n’est prévue sur ces zones. Par ailleurs, les stations d’orchidées au Sud de la zone d’implantation le long de la RD51 seront conservées en l’état.
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Réduction
La distance d’espacement entre les tables de panneaux a été augmentée par rapport aux standards habituellement pratiqués. Ainsi, les inter-rangées seraient d’une largeur de 3 mètres, favorisant un meilleur apport de la lumière entre ces zones.
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Accompagnement
L’ensemble du site fera l’objet d’une gestion de la végétation en faveur d’une restauration de l’habitat de pelouses. Cette gestion passera notamment par la maîtrise du développement de la strate arbustive (fourrés) par gyrobroyage, ainsi que de la fauche et, éventuellement, de pâturage adapté.
Evolution positive de l'habitat
L’équipe projet de Saints-Geosmes est très confiante sur l’évolution positive de cet habitat dans les années à venir au sein du parc. D’autant plus qu’une évolution similaire a pu être observée sur certains de nos parcs solaires en Charente-Maritime (17), développés par BayWa r.e. En effet, ces terrains ont un historique similaire à celui de Saints-Geosmes : ce sont d’anciens camps militaires, non entretenus pendant plusieurs années ayant laissé place à des fourrés épineux, friches et haies, avec la présence de pelouses calcicoles assimilables aux habitats protégés d’intérêt communautaire. Les premières années de suivi après la mise en service (n+3, n+5 et n+7) ont montré une colonisation des zones auparavant embroussaillées par les milieux de pelouses. Ces dernières se sont développées sur les zones entretenues : autour des panneaux, mais également au sein des espaces inter-rangées.
La gestion de la végétation dans le cadre de l’entretien du parc a donc joué un rôle bénéfique au développement des pelouses sur le site. La dynamique de fermeture des milieux a été stoppée, et les pelouses ont pu recoloniser les espaces autrefois occupés par les fourrés. Ces pelouses continuent encore aujourd’hui à se développer en parallèle avec des espèces de flore (e.g. orchidées) et faune (telle que l’entomofaune) associées.
Foire aux questions
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